L’école a lancé les festivités le 15 novembre avec le vernissage de la Galerie d’OR, une exposition d’œuvres d’art créées par tous les élèves de l’école sous la direction de Julie Merk, enseignante à la retraite. Une centaine de parents et amis, dont la députée fédérale Carole Hughes, sont venus admirer le travail des élèves.
La fête continuera tout au long de l’année avec des activités mensuelles pour les élèves actuels. Le point culminant sera un thé chantant le 8 mai 2020 de 13 h à 15 h. On recherche d’ailleurs des anciens de l’école, élèves et personnel, pour venir participer à la fête. Si c’est votre cas, composez le 705-848-2272.
Petit historique
L’école est née pendant la croissance de la population de la ville en raison des mines d’uranium. Elle porte le nom du premier gouverneur général francophone du Canada, Georges Vanier, qui a occupé ce poste de 1959 à 1967. Il est décédé en fonction deux ans avant l’ouverture de l’école.
L’éducation en français existait à Elliot Lake, raconte la première secrétaire de l’école, Lise Portelance, mais à travers l’école anglaise Our Lady of Fatima. Mme Portelance, qui a grandi à Elliot Lake, se souvient qu’il y avait plus d’élèves que les écoles de la ville ne pouvaient en accueillir, alors il y avait des horaires : certains allaient à l’école le matin, d’autres l’après-midi.
«Ils ont décidé de construire l’école Georges Vanier en 1968. Elle a été attachée par un corridor à l’école Notre-Dame de Fatima. Georges Vanier était totalement française et Notre-Dame de Fatima totalement anglaise», raconte Mme Portelance.
Lise Portelance n’a pas seulement été la première secrétaire de l’école francophone, elle a en fait été la première secrétaire d’école des institutions qui composaient à l’époque le petit conseil scolaire d’Elliot Lake. Elle partageait son temps entre plusieurs écoles. Lorsque Georges Vanier a ouvert, elle a eu le choix d’y venir à temps plein, «donc c’est certain que j’ai pris la belle école neuve», lance-t-elle en riant.
Mme Portelance estime qu’il y avait environ 550 élèves à l’ouverture de l’école. La première directrice, sœur Lucille Grandmaître, a rapidement instauré une belle ambiance à l’école, raconte l’ancienne secrétaire.

Le matin, quand les élèves prenaient le rang dehors et attendaient pour entrer, [sœur Grandmaître] mettait de la musique de marche, comme “Le soleil brille, brille, brille”. Quand les élèves entraient dans l’école, c’était positif, c’était chaleureux, les enfants étaient tous de bonne humeur.

Laurier Myre est devenu directeur après sœur Grandmaître, qui est restée en poste un an seulement.
La famille de Mme Portelance est arrivée à Elliot Lake en 1958, alors qu’elle avait 9 ans. Son père était l’un des nombreux Québécois venus chercher du travail dans les mines d’uranium. Comme beaucoup d’autres, ils ne parlaient pas anglais. Lise Portelance et sa sœur l’on apprit, mais elle rapporte que sa mère, qui demeure toujours à Elliot Lake, n’a jamais voulu l’apprendre.
