Le montant sera fourni par le gouvernement provincial. Cependant, les critères d’admission excluent pour l’instant des étudiants qui pourraient aussi en bénéficier.
L’administration a choisi cinq programmes en anglais et deux en français pour lesquels il «n’existe pas d’autre option pour poursuivre leurs études et si elles doivent aller dans une autre université», explique le recteur Robert Haché au Voyageur par courriel.
Les programmes sont :
• Bachelor of Fine Arts (BFA) – music
• BFA – music performance
• Midwifery
• Music
• Radiation Therapy – Michener
• Sagefemme (FR)
• Théâtre (FR)
Les fonds — jusqu’à 4000 $ pour les étudiants canadiens, 1075 $ pour les étudiants étrangers — peuvent être utilisés pour payer un transfert vers un autre établissement au Canada, le déménagement, les frais de scolarité plus élevés ou renouveler son visa d’étudiant, par exemple.
Le ministère des Collèges et Universités explique que les «étudiantes et étudiants sont admissibles à ce financement si certains des programmes supprimés de l’Université Laurentienne constituaient leur majeure et s’ils transfèrent leur inscription à un autre établissement postsecondaire financé par des fonds publics».
Dans un court message publié sur le site web, la Laurentienne affirme qu’il y a 160 étudiants affectés et éligible à ces programmes admissibles à cette aide ponctuelle. En réponse à nos question, le ministère des Collèges et Universités donne plutôt le chiffre de 155 étudiants, mais puisque 16 d’entre eux sont diplômés, c’est 139 étudiants qui peuvent faire une demande en ce moment.
Notons également que cette aide n’inclut pas non plus les étudiants des universités fédérées qui ont également perdu leur programme sans équivalence.
Il y en a pourtant plus que ça
Dans sa réponse écrite, le recteur Robert Haché répond à notre question sur les options pour d’autres étudiants qui auraient quand même perdus leur programme : «Quant aux personnes qui préparaient une majeure dans un programme en langue française supprimé, l’Université Laurentienne a déterminé un autre parcours dans leur faculté et elles pourront effectuer le transfert afin de terminer leur grade en français».
L’étudiante en histoire, Marie-Pierre Héroux, reconnait que les étudiants de ces programmes ont effectivement aucune autre option. Mais dans son cas, le résultat est le même : elle doit quitter la Laurentienne. Mais contrairement aux étudiants des autres programmes, elle n’a pas droit à l’aide ponctuelle.

Pour terminer sa spécialisation en histoire à la Laurentienne, on lui suggère soit d’essayer de faire créditer un de ses cours de 3e année en cours de 4e année ou de suivre un cours en anglais. Elle juge que les deux options manquent de cohérence, surtout le cours en anglais. «Les cours d’histoire en français et en anglais, ce n’est pas la même chose», dit-elle.
Pour sa mineure en étude française et ses cours à option, les choix qui restent sont trop limités et comptent trop de cours de première année. Elle était d’ailleurs intéressée par des cours de folklore offerts par l’Université de Sudbury. En 4e année d’université, elle ne veut pas prendre encore des cours d’introduction.
«J’allais en quatrième année pour me préparer à la maitrise. J’avais des plans pour rester à Sudbury pour plusieurs années. C’est ça que l’université ne comprend pas, c’est plus que juste la fin d’un programme. C’est des plans et des années [de planification perdue]», explique Marie-Pierre Héroux.
«Je critique surtout de ne pas être reconnue comme une étudiante affectée», précise-t-elle.