La première bourse obtenue par Rachel Barber est celle du Programme de bourse d’études supérieures du Canada au niveau de la maitrise d’une valeur de 17 500 $. L’objectif de cette bourse est de contribuer au développement des compétences en recherche et à la formation de personnel hautement qualifié en appuyant les étudiants qui ont un rendement élevé dans leurs études de premier cycle et au début de leurs études supérieures.
Elle recevra aussi la bourse d’entretien David Palubeski. Celle-ci est octroyée par l’Institut canadien des urbanistes à la meilleure candidature qui démontre un intérêt pour la planification communautaire, la conception urbaine et l’aménagement durable des terres, en mettant l’accent sur les petites et moyennes collectivités. Elle ira chercher cette bourse en personne à la conférence annuelle de l’Institut, qui se tiendra à Whistler début juillet.
«Ma recherche est concentrée sur le Nord de l’Ontario, où la situation tend au vieillissement de la population. Beaucoup de jeunes quittent le Nord, pour les études ou trouver un emploi ailleurs. Dans le Nord, le nombre de personnes âgées augmente», explique-t-elle.
Une recherche inspirée par Elliot Lake
Dans le cadre de sa maitrise, Rachel Barber a choisi de faire un projet de recherche axé sur la situation d’Elliot Lake; la ville minière qui s’est réinventée pour devenir une destination de choix pour les retraités.
Située à 160 kilomètres à l’ouest du Grand Sudbury, Elliot Lake, comme elle le précise dans la description de son projet de recherche, est la deuxième ville ayant l’âge médian le plus élevé au Canada, première place en Ontario. Elle a récemment connu un des plus importants déclins démographiques au pays.
L’un des objectifs de sa recherche est d’évaluer la convivialité de la ville pour les ainés, par le biais de ses politiques comme communauté Amis des ainés, de son Plan d’action et de sa Stratégie de développement économique et de diversification.
Elle vise élaborer des recommandations en matière de planification et de politiques pour maintenir, élargir et améliorer la convivialité pour les personnes âgées qui veulent demeurer dans les villes rurales du Nord de l’Ontario.
Les cours de démographie qu’elle a suivis se concentrent sur la situation dans les villes du Sud de l’Ontario. Les notions ne se transposent pas toujours bien au Nord. «On n’a pas par exemple l’infrastructure requise pour les transports, nous n’avons pas les mêmes montants d’argent, pas la même population, les villes sont moins denses… Ça fait en sorte qu’on a besoin de pratiques qui sont spécifiques aux communautés rurales.»
La francophonie toujours présente dans sa vie
Dans l’exécution de son projet de recherche, Rachel Barber pensera aussi à la population francophone du Nord. Il y a une grande population francophone dans la région et il faut s’assurer que les pratiques tiennent compte la qualité de vie des ainés francophones.
«Je fais encore partie de la francophonie à Kingston, même si je suis un programme en anglais», se félicite-t-elle. Elle a quelques occasions de travailler avec des professeurs en français. «Présentement, je suis rédactrice francophone d’Aménagement et Politiques au Canada, un journal académique.»
Quand elle a commencé ses études à l’Université Laurentienne, Rachel Barber envisageait pratiquer l’enseignement. «J’aimais beaucoup la géographie», dit-elle. Et si elle devait enseigner plus tard, c’est ce cours qu’elle préfèrerait.
Mais elle a développé une passion pour la géographie. En parcourant les programmes disponibles en maitrise en Ontario, celui d’urbanisme l’a attirée. Celle qui est aussi connue comme musicienne a tout de suite pensé à Edouard Landry, aussi musicien et urbaniste pour la Ville du Grand Sudbury. «Ça m’a inspiré un peu à poursuivre la route-là, et je pense avoir fait un bon choix», déclare-t-elle, fièrement.