Les espaces verts du campus de l’Université Laurentienne ont été désignés comme un actif potentiel à monétiser par l’établissement. Les environnementalistes, les biologistes et les historiens s’opposent à la vente du terrain. Des organismes font ce qu’ils peuvent pour informer et engager la communauté afin d’essayer d’empêcher la disparition de l’un des joyaux naturels les plus précieux de Sudbury.
«Sudbury a une longue histoire où sa communauté s’est battue pour ses terres et ses ressources naturelles et a souvent gagné. C’est, encore une fois, un de ces moments. Les gens doivent être bruyants», dit la coprésidente de la Coalition bien-vivre Sudbury, Naomi Grant.
Des marches d’exploration sont organisées les 5 et 18 aout en partenariat avec Conservation Sudbury et Coalition. On y explique l’importance de l’espace vert entourant l’Université Laurentienne et qui risque d’être vendue.
Cherchant à attirer l’attention sur les terres non aménagées, les promenades sont guidées par un groupe d’experts et d’amateurs de sentiers qui connaissent ce milieu et son histoire.
La Laurentienne possède environ 200 hectares d’espaces verts, y compris une partie du réseau de sentiers populaire qui comprend une boucle de 10 km autour du lac Laurentien. Bien que l’idée de l’espace vert de la Laurentienne puisse être vendue flotte depuis le dépôt initial du processus de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), le moment choisi pour ces marches n’était pas une coïncidence. La Laurentienne est au milieu d’un processus d’examen de ses actifs pour déterminer ce qui pourrait être vendu ou monétisé.


«La voix des citoyens est très importante. Le processus de la LACC est très secret et profondément frustrant. Cette question est très importante pour les gens du Grand Sudbury», dit le député provincial de Sudbury, Jamie West.
L’espace vert accueillerait environ 200 personnes quotidiennement à travers ses nombreux sentiers selon une étude rapide réalisée par Conservation Sudbury.
«Ce n’est pas seulement important pour la communauté en termes de promenades familiales, de randonnée, de vélo ou d’entrainement sportif dans ces bois. Il est également important pour la riche biodiversité du territoire et l’eau potable qu’il fournit à la ville», ajoute Naomi Grant.
Le terrain, une attraction populaire auprès des étudiants de la Laurentienne, est comme une deuxième maison pour de nombreux jeunes adultes de la région. «C’est comme avoir une très, très grande cour arrière», dit un étudiant en éducation de l’université, Samuel Boily-Dufour.