Sue Perras est une politicienne de longue date de Smooth Rock Falls. Lorsque le maire, Michel Arseneault a annoncé sa retraite en février, elle a accepté de relever le défi de le remplacer. Elle a l’intention de prendre en main le destin de sa communauté comme l’ont fait ses prédécesseurs.
Ce n’est pas la première fois que Mme Perras doit faire face à de l’adversité dès son entrée en fonction. En 2008, lorsqu’elle a été élue pour la première fois en tant que conseillère municipale, elle a dû réfléchir sur l’avenir de Smooth Rock Falls à une époque où le principal employeur — Tembec — venait de fermer ses portes de façon définitive.
Cette fois-ci, elle prendra des décisions entourant le développement économique de la ville à l’ère d’une pandémie. Avec l’aide de ses collègues et du personnel, la mairesse veut garder le cap sur la croissance et réaliser certains des jalons qui sont dans le plan officiel de cette collectivité de 1300 âmes.
«On a un plan de 20 ans et on est sur la bonne voie [pour améliorer la communauté]. On va être très occupé cette année avec la construction de chemins. On pourrait partir un complexe pour ainés et on veut continuer à développer nos terres sur le bord de l’eau», affirme Mme Perras.
«On n’a pas de grosses industries à Smooth Rock Falls, mais on est en train de développer un parc industriel. On espère avoir des lots où de petites industries peuvent peut-être s’établir où ils auront trois à cinq employés. On regarde peut-être la mine qui va ouvrir sur la route 655», avance la mairesse.
«La COVID-19 a comme mis les freins dans certaines choses. Tout coute plus cher en vue de constructions. Mais comme c’est là, je ne vois pas beaucoup d’autres défis, parce que l’on continue tout ce qu’on fait. Je pense qu’on a de très bonnes possibilités dans notre avenir. Je suis optimiste.»
Deux réalités différentes
Les responsabilités d’une mairesse diffèrent de celles d’un membre du conseil municipal. Mme Perras doit entre autres interagir de façon régulière avec les résidents et participer à un bon nombre de discussions entourant l’avenir de la ville. Néanmoins, elle se sent prête à faire face à tout ce qui pourrait se présenter devant elle.
«J’ai beaucoup plus de réunions, plus de contact avec le public et avec le directeur général. Il faut que je m’implique plus dans les conversations. Mais comme c’est là, j’aime mon rôle», dit-elle.
«J’ai été très occupée dans le dernier mois et je prends note du nombre de réunions auxquelles j’ai participé. Ça faisait environ un mois et j’ai déjà assisté à 38 réunions. Ça ne compte pas les courriels ni les appels par téléphone. Mais je comprenais dès le début qu’il y était pour avoir beaucoup de réunions. Il fallait que je m’implique dans le rôle et que je sache ce qui se passe présentement.»