À la mise à jour matinale du 25 octobre, le nombre de personnes qui ont reçu un diagnostic positif de la COVID-19 en Ontario depuis le début des tests était à 70 373 (+978 samedi, +1042 dimanche). Le total incluait 60 160 (+1361) guérisons et 3093 décès (+13). Il y a 278 personnes hospitalisées, dont 79 aux soins intensifs. L’Ontario a effectué 38 769 tests hier.
L’Ontario a battu deux fois son record de nombre de cas quotidien au cours de la fin de semaine. Survenant deux semaines après l’Action de grâce, plusieurs attribuent cette hausse record aux réunions de famille qui ont probablement eu lieu.
- Santé publique Sudbury et districts : +5, 123 cas (112 résolus, incluant 2 décès). Vendredi soir, quatre nouveaux cas étaient annoncés : un en lien avec un voyage, trois ayant été en contact avec un voyageur. Samedi, un autre cas ayant voyagé a été annoncé.
- Bureau de santé Porcupine : +2, 95 cas (78 guérisons, 9 décès). Les deux ont été annoncé dimanche, ont été en contact avec un cas et sont dans la région de Hearst, Hornepayne.
- Bureau de santé du district de North Bay-Parry Sound : 47 cas (43 résolus, 1 décès). Dernier cas : 21 octobre.
- Service de santé du Timiskaming : 17 cas (17 résolus, 0 décès). Dernier cas : 5 octobre.
- Santé publique Algoma : +1, 42 (39 résolus, 0 décès).
Lutter contre la COVID et contre la démotivation
Agence Science-Presse (www.sciencepresse.qc.ca)
En Europe, un sondage suggère que plus de la moitié de la population se sent «fatiguée» et «démotivée» face à la résurgence de la COVID. Aux États-Unis, la résurgence est telle que certains en parlent déjà comme d’une troisième vague.
Même l’Organisation mondiale de la santé le reconnait : dans un communiqué de sa division européenne le 6 octobre, on pouvait lire que «dans de telles circonstances, il est facile et naturel de se sentir apathique et démotivé».
Sauf que la conséquence, au-delà de la fatigue, peut aussi être un laisser-aller : dans de nombreux pays, des gens reconnaissent être moins enclins à suivre les recommandations de santé publique qu’au printemps dernier, du lavage des mains jusqu’à l’habitude d’éviter les endroits trop peuplés.
Aux États-Unis, le problème est, d’un point de vue statistique, pire qu’au printemps : alors que cet immense territoire avait été frappé par des vagues régionales — la Côte Est d’abord, puis de grandes villes du centre au début de l’été, puis des États jusque-là épargnés — les derniers chiffres, en date du 18 octobre, montrent une croissance du nombre de cas dans plus de 40 des 50 États — du jamais vu depuis le début de la crise.
Et là comme ailleurs, des groupes de gens sont plus durement touchés que d’autres — par l’isolement social, mais aussi l’insécurité alimentaire. Un peu partout en Amérique du Nord, y compris au Québec, les centres de distribution pour personnes en difficultés rapportent une hausse considérable de la demande.
Cette démotivation est une source de préoccupations pour les autorités de santé publique, notamment en Europe, elles qui oscillent depuis septembre entre la tentation de resserrer les mesures tout de suite (comme un couvre-feu à Paris et dans huit autres villes, entré en vigueur le 17 octobre) ou de les assouplir bientôt, en se doutant qu’il faudra les resserrer au plus fort de l’hiver. Partout, l’objectif demeure le même qu’au printemps : réduire la croissance du nombre d’hospitalisations pour éviter le risque que les hôpitaux ne soient débordés. Mais au contraire du printemps, ces autorités doivent maintenant mettre dans la balance cette «fatigue COVID» de la population. Or, elles ont besoin d’un fort «capital social» pour réagir adéquatement au virus, d’autant que, jusqu’à maintenant, personne n’a trouvé la recette miracle pour arriver à un équilibre qui permette la sauvegarde d’un maximum de vies tout en satisfaisant le bienêtre d’un maximum de gens.