Les sites n’ont pas tous été refusés pour la même raison, annonce la coordinatrice de la stratégie communautaire de lutte contre les drogues de SPSD, Josée Joliat.
Il existe de nombreux critères pour répondre à la demande. Ils sont établis pour l’approbation au niveau provincial et au niveau fédéral. Ceux-ci incluent le bon zonage, être à une bonne distance des écoles, des garderies ou des parcs, par exemple. Le site doit également être accessible par les clients et les services d’urgences.
En plus de ces critères, une étude menée par SPSD l’année dernière indique que «c’est essentiel que ces services [de consommation supervisée] soient retrouvés dans le cœur du centre-ville, pour que ce soit accessible aux clients et que ce soit proche des autres services établis dans le centre-ville», précise Mme Joliat.
La recherche pour un centre de consommation supervisée se poursuit. Bien que la période de demande originale soit dépassée. «On a décidé de poursuivre avec les intérêts de surplus qui se sont ajoutés», après la première date butoir, dit Mme Joliat. Le SPSD a aussi reçu d’autres expressions d’intérêt. Les évaluations sont actuellement en cours pour déterminer s’ils y ont déjà un candidat idéal entre les mains.
Si cette deuxième ronde n’est pas concluante, la demande sera relancée. «Il y a quand même un intérêt qui est là», dit-elle.
Un projet qui presse
«Quand on regarde aux numéros, on voit que [les] taux [de surdoses] sont en train d’augmenter. On voit que [les opioïdes provenant du marché noir] continuent à être de plus en plus toxiques», explique la coordonnatrice.
«Quand une personne est entourée d’amour et de compassion, il est plus facile de lâcher une dépendance. […] Comme le dit Gabor Maté, “Le contraire de la dépendance, ce sont les connexions”», cite la médecin responsable des dépendances à l’hôpital Horizon Santé Nord, Dre Tara Leary.
«Un centre de consommation supervisée n’est pas la solution, mais ça va définitivement apporter des bienfaits à notre communauté, comme on le voit dans les communautés qui ont mis ce service en place», dit Josée Joliat.
«C’est aussi un point de contact pour autres services aussi. Il y a eu certains qui ont des services sociaux. C’est un endroit qui ne porte pas de jugement et qui porte compassion. Certaines communautés ont vu la réduction dans la consommation dans le public et aussi une réduction dans le nombre [de ces substances] dans la population», poursuit