Mme Lepage a fait participer les élèves de l’École secondaire Hanmer à cette marche pendant 7 ans, alors qu’elle était enseignante. Maintenant conseillère pédagogique au Conseil, elle a pu appuyer d’autres écoles qui voulaient participer, mais qui n’avaient pas quelqu’un de disponible pour l’organiser.
«Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre», mais elle avait si bien simplifié le processus pour les écoles — qui avaient seulement à en faire la promotion à l’interne — qu’elles ont presque toutes joint l’initiative. «J’avais au moins deux profs par école.»
Il y avait donc le siège social, les écoles de la Découverte, Foyer-Jeunesse, Jean-Éthier-Blais, Pavillon-de-l’Avenir, Hanmer, Macdonald-Cartier et l’école virtuelle. Elles ont tenu leurs marches par niveau scolaire à l’extérieur les 24 et 25 février.
Luce Lepage avait fixé le premier objectif à 5000 $, mais plus d’une semaine avant la marche, ils avaient déjà augmenté et dépassé leur nouvel objectif de 10 000 $.

Des élèves de 8e année de l’École secondaire Macdonald-Cartier lors de leur marche du 24 février.
Une réalité qu’on ne peut ignorer
Avant la COVID-19, Luce Lepage amenait des élèves de l’É.s. Hanmer faire du bénévolat chez Blue Door Kitchen, situé dans le Centre du Samaritain et qui prépare les repas pour les sans-abris. «Les élèves voyaient où le besoin était. Ça devenait plus personnel pour eux de participer à la marche», dit-elle. Ce qu’ils faisaient avec le groupe de 300 à 400 personnes qui se réunissait au centre-ville.
Kaylee Carroll est l’une des élèves de l’É.s. Macdonald-Cartier qui s’est le plus engagé dans l’évènement. L’élève de 10e année a circulé dans les classes pour recueillir les dons. Elle est déjà bien au courant de la vie difficile des sans-abris de sa ville. «Avec mère, quelques jours par semaine, on va leur amener un repas, du linge et des couvertes. Tout ce que l’on peut. Il y en a beaucoup plus que l’on pense» qui ont besoin d’aide, dit-elle.

Éloi Clément, un élève de 8e année de l’É.s. Macdonald-Cartier, a participé à la marche de la Nuit la plus froide.
«Pour moi, c’est important, parce que ça m’amène de la joie d’aider les autres. Je suis vraiment fière de la participation de mon école», ajoute Kaylee Carroll.
Pour l’élève de la 8e année Éloi Clément, participer à la marche est important pour que les élèves aient une petite idée de ce que peuvent vivre les sans-abris. Il sort grandi de sa participation : «Ça m’a fait apprendre qu’il y a tellement de gens sans-abris qu’on ignore chaque jour. Je trouve que c’est nécessaire de savoir qu’ils sont là et de les aider.»
La Nuit la plus froide est une campagne pancanadienne créée en 2011 afin d’appuyer les organismes qui offrent des services aux sans-abris. L’argent recueilli par les groupes reste dans leur communauté d’attache, c’est pourquoi tout l’argent des familles du CSPGNO ira au Centre du samaritain.