«Mon arrière-grand-père, son nom était Ivan Pylypiw, était parmi les premiers citoyens ukrainiens qui se sont enregistrés au Canada en 1891», raconte Mme Monette. Elle précise que le nom a été plus tard changé à Philipow, pour simplifier sa prononciation.

«On est au Canada, mais on va surement perdre de cette guerre des liens. On a encore des liens [avec les gens de ce pays] et on veut faire notre juste part pour aider les Ukrainiens autant qu’on peut. Moi, ma façon, c’était d’en parler à mon école et de demander à la communauté de Parry Sound de venir en aide aux gens de l’Ukraine. C’est vraiment tout ce que l’on peut faire en ce moment», explique Laurie-Anne Monette.

Mme Monette, des élèves, d’autres membres du personnel et la mascotte de l’école seront donc dans le stationnement du centre commercial de Parry Sound le 2 avril de 10 h à 15 h pour attirer l’attention des résidents et les encourager à donner à la Croix-Rouge.

Mais la collecte a déjà commencé à l’école. Le personnel et les familles de l’école ont déjà donné 1050 $ en une journée la semaine dernière.

Au cours de la semaine, des activités et des sessions d’information seront présentées à l’école pour faire connaitre la culture, les arts, l’architecture et la politique ukrainiennes aux élèves.  

Pour ceux qui ne peuvent pas s’y présenter, il est possible de faire des dons en ligne à la campagne de l’École publique aux Quatre Vents à https://www.croixrouge.ca/Criseenukraine/EPQV.

Les deux premiers Ukrainiens au Canada

Le site https://www.communitystories.ca/ donne plus de détails sur l’histoire de l’arrière-grand-père de Laurie-Anne Monette, Ivan Pylypiw, grâce à la plume de son petit-fils, Henry Pylypiw. 

Ivan Pylypiw et William (WasyI) Eleniak sont les deux premiers Ukrainiens à avoir mis les pieds au Canada. Ils ont exploré l’Ouest et les Territoires du Nord-Ouest avant de retourner dans leur village de Nebyliw en 1892. Ivan Pylypiw y racontait son voyage aux autres villageois, comment le Canada était vaste et que des terres étaient disponibles pour peu de sous.

Son discours a attiré l’attention de l’empire austro-hongrois qui craignait que les belles histoires d’Ivan Pylypiw vident leurs terres de travailleurs. Pendant qu’il était accusé de sédition et de corruption, une première vague d’immigrants ukrainiens vers le Canada a eu lieu.

Le fermier a finalement pu émigrer définitivement au Canada avec sa femme et leurs quatre enfants en avril 1893.