
Le logo des Dragons
Ce programme vient d’un besoin apparent observé par les parents de la région. «C’est difficile pour les jeunes de faire des activités parascolaires en français. Il n’y a rien pour les francophones, on ne réfléchit pas au besoin», dit M. Pilon.
Ce besoin était apparent, notamment pour les plus petits enfants qui ont le français comme langue maternelle. «Mes enfants ne sont pas très bilingues, alors ça a rendu les choses difficiles quand il a fallu les inscrire dans un programme de hockey en anglais; ils ne comprenaient rien», explique-t-il.
Des parents de la région, avec M. Pilon, ont initialement approché les associations de hockey dans la région du Grand Sudbury pour former une équipe francophone. Malheureusement, «il y avait tellement de barrières à surmonter», souligne M. Pilon. Ils ont finalement approché le Carrefour francophone de Sudbury et le Centre de santé communautaire du Grand Sudbury pour aider à créer l’équipe de hockey.
Les Dragons du Nord ont vu le jour en octobre 2021 avec environ 64 enfants âgés de 4 à 8 ans. Les frais d’inscription étaient de 300 $ pour la saison.
Dimanche et lundi, les enfants ont reçu des médailles pour commémorer la fin de leur première saison. «C’était vraiment beau de voir leurs beaux sourires lorsqu’ils ont gagné leur médaille», ajoute M. Pilon.
Difficultés non évidentes
Trouver du temps de glace a été une difficulté pour les bénévoles, puisque la Ville du Grand Sudbury accorde le temps sur la base de l’ancienneté et du premier arrivés, premier servi. Comme les associations de hockey anglophones étaient déjà bien établies, le groupe francophone a eu des temps de glace moins intéressants.
«On va essayer de convaincre la ville de nous donner de meilleurs temps de glace. Ce n’est pas tout à fait juste que les anglophones peuvent toujours gagner les meilleurs temps de glace», avance Marc Pilon.

Les Dragons du Nord sur la glace de l’aréna Centennial à Hanmer le 10 avril.
Il y avait aussi le problème du choix des emplacements appropriés. En général, les équipes de hockey restent dans leur zone locale. Comme, contrairement à d’autres ligues, ce qui relie ces joueurs est leur langue et non leur quartier, les joueurs viennent de partout en ville. C’était plus compliqué pour les parents qui devaient faire de longs trajets pour emmener leurs enfants à la patinoire.
Malgré les difficultés, les Dragons du Nord continueront leur programme de hockey en français pour les années à venir. «On fait ce qu’on peut. On sait qu’il y a un besoin et la communauté était là pour nous soutenir», dit M. Pilon.

Les Dragons du Nord sur la glace de l’aréna Centennial à Hanmer le 10 avril.

Les Dragons du Nord sur la glace de l’aréna Centennial à Hanmer le 10 avril.