Pendant deux jours, les élèves ont vécu une expérience hors du commun pendant laquelle ils se sont impliqués activement comme des enquêteurs qui devaient élucider un mystère et résoudre un meurtre fictif.
Voici une courte mise en contexte. Selon l’histoire, Maryann, une jeune fille de 18 ans, s’est rendue à un festival. En quittant la maison familiale le matin, elle a laissé une note à sa mère l’informant qu’elle serait de retour tard le soir, à minuit pour être plus précis. Évidemment, elle n’est jamais rentrée. D’après les témoignages, la jeune fille aurait fréquenté un restaurant pour y casser la croute. Les élèves ignorent lequel et devront mener une enquête pour découvrir ce qui a pu causer sa mort et ainsi trouver le coupable.
Les élèves devaient utiliser les connaissances acquises dans le cours de biologie pour résoudre cette enquête. Ils se sont servi des béchers dans lesquels ils y ont ajouté des solutions chimiques pour réaliser une série de tests et ainsi identifier des pistes importantes pour leur enquête.
Grâce à cette expérience, les élèves ont été capables de voir et surtout de réaliser, étape par étape, un test positif en biologie. Par exemple, ils ont pu observer que l’hydroxyde de sodium et le sulfate de cuivre réagissent en présence des protéines. Ils ont pu faire un test de glucide pour déterminer les monosaccarides en utilisant des réactifs chimiques.
Le deuxième jour d’enquête exigeait que les élèves puissent réaliser une autopsie sur le corps de la victime. Dans son estomac, ils ont trouvé des traces du dernier repas de Maryann. Ainsi, ils ont su ce qu’elle a mangé et à quel endroit. Les résultats ont révélé la présence d’un test positif polysaccaride d’amidon ce qui leur a permis de conclure que la victime avait consommé du pain. Les enquêteurs en formation ont alors procédé à la comparaison des menus des responsables potentiels et ainsi identifier qui avait vendu le pain à la victime.
Le processus peut sembler complexe, mais le dynamisme de l’expérience a certainement entrainé l’engagement de tous les élèves. Selon l’enseignante, madame Bernotas, c’est dans le plus grand plaisir que la classe a pu vivre cette expérience scientifique. «Cette activité a permis de démontrer aux élèves dans un premier temps que la biologie n’est pas juste un cours dans lequel on apprend par cœur des connaissances et qui vit seulement dans la salle de classe. Ensuite, ils ont réalisé qu’ils sont capables de distinguer et de mieux comprendre ce qu’ils mangent. Par exemple, l’élève est en mesure d’identifier si ce qu’il vient de consommer est un glucide, un lipide ou une protéine et comment son corps réagit face à tout ça. L’élève comprend aussi pourquoi c’est important qu’il mange toutes les macromolécules.»

Le groupe de Mme Bernotas apprend et élucide un mystère fictif tout en s’amusant.