Ils font maintenant l’objet d’un entretien organisé et de signalisation. Ce tracé de 6 kilomètres relie deux sentiers utilisés depuis des décennies.
«Avant, on pouvait parcourir tout le sentier en restant sur le bord de l’eau, mais avec les crues, on doit emprunter les rues Park et Kimberly», décrit la chargée du projet Kapuskasing Rotary Club Hiking Trails, Robyn Bassari.
D’abord, il y a le célèbre Lovers’ Lane, un tronçon de 1,4 km emprunté depuis des décennies et qui longe la rivière dans le tout premier quartier de la ville. Au nord, un sentier en forêt mène les raquetteurs vers les chutes Spruce Falls (localement surnommées Sturgeon Falls).
Le lien qui joint ces deux sections s’est vu attribuer deux noms : T.K. Jewell Link et Dorothy Wynne Way.
Le premier a été maire de la Ville de 1981 à 1991 et la seconde a milité pour des causes comme l’aide à l’enfance, l’association des femmes autochtones de l’Ontario et le regroupement des sages-femmes de l’Ontario. Relevons que T.K. Jewell est Noir et Dorothy Wynne, crie.

Une revitalisation de longue haleine
Le travail cristallisé par le Club Rotary a été entrepris en 2009 par Gerry Burton, qui a débroussaillé et entretenu le sentier de raquette dans la portion nord du réseau.
La Ville a ensuite reçu des fonds du ministère de l’Environnement et a élargi le tronçon Lovers’ Lane, abimé par son utilisation constante et la crue des eaux.
À l’automne 2018, James Croteau s’est intéressé à son tour aux sentiers et a obtenu 6500 $ pour poursuivre la revitalisation du parcours dans son ensemble par le biais du Club Rotary.
Son objectif était de préparer un parcours quatre saisons pour le centenaire de la Ville. Incidemment, cet anniversaire a lieu cette semaine, comme le premier anniversaire du décès soudain du bénévole.
Dans les derniers mois, le comité a entretenu le parcours, refait les plaques commémoratives, travaillé la signalisation, notamment en assurant la traduction en cri des panneaux.
Pile pour la pandémie et le centenaire
L’utilisation des sentiers s’est accrue avec la pandémie, en particulier la portion nord du réseau, qui a reçu le nom de James’ Way en mémoire de M. Croteau.
«Je pense qu’en ville, tout le monde est assez fier de ce sentier», estime Robyn Bassari.
Mais comme les projets attirent les projets, la liste s’étire. Les bénévoles travaillent le terrain autour de Sturgeon Falls pour le rendre accessible lors de la crue printanière.
Aussi, le sentier Kinsmen, encore emprunté mais pas entretenu, pourrait être remis en état. Celui-ci rejoint le réseau Rotary; il longe le ruisseau Gough de la pente Murdock au pont qui joint les rues Park et Kimberly.