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le Mercredi 12 février 2020 21:22 Non classé

L’intimidation, un phénomène à prendre au sérieux

L’intimidation, un phénomène à prendre au sérieux
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L’intimidation est un phénomène très grave qui se retrouve partout. Saviez-vous qu’un adolescent sur trois se fait intimider? Des études ont démontré que l’intimidation se produit toutes les 7 minutes lors des récréations et toutes les 25 minutes dans les classes. 

Comment pourrait-on diminuer les impacts de l’intimidation? Voici trois mythes sur ce phénomène, quelques statistiques importantes et une revue des conséquences de l’intimidation.

À chaque mythe s’oppose une réalité. En voici quelques-unes :

«Ça crée du caractère.»

Réalité : Les enfants ou adolescents qui se font intimider manquent constamment de confiance en eux. Ils ont de la difficulté à faire confiance aux autres. Leur estime de soi demeurera basse longtemps après que l’intimidation ait eu lieu.

«Des bâtons et des pierres peuvent me briser les os, mais les mots ne peuvent jamais me blesser.»

Réalité : Les cicatrices psychologiques laissées par des noms vilains peuvent durer toute une vie.

«Ce n’est pas de l’intimidation, c’est juste des taquineries!»

Les railleries vicieuses ont un réel impact, il est dangereux de les percevoir comme des taquineries.

Photo : Amélie Giroux

Les statistiques au sujet de l’intimidation au Canada nous aident à mieux comprendre ce phénomène.

  • Le Canada est le 9e pays sur 35 ayant le taux le plus élevé d’intimidation;
  • Au moins un adolescent canadien sur trois déclare s’être déjà fait intimider;
  • Parmi les adultes canadiens, 38 % des hommes et 30 % des femmes ont signalé avoir déjà vécu de l’intimidation;
  • 47 % des parents canadiens rapportent que leur enfant a déjà été victime d’intimidation;
  • 40 % des travailleurs vivent de l’intimidation au cours de leur semaine au travail;
  • Les filles sont plus à risque de se faire intimider sur internet que les garçons;
  • 7 % des adultes canadiens utilisant internet ont déclaré avoir été victimes de cyberintimidation à un moment de leur vie;
  • La forme la plus courante de cyberintimidation consiste à envoyer des courriels ou des messages menaçants ou agressifs;
  • Un adolescent canadien sur cinq a déjà été témoin d’intimidation en ligne.

Les effets sur les gens durant et après le processus d’intimidation peuvent varier. L’intimidation met les gens en colère. Le phénomène peut rendre les personnes seules, malheureuses et effrayées. Cela peut les amener à penser que quelque chose ne va pas chez eux. Les enfants peuvent perdre confiance en eux et ne plus vouloir aller à l’école. Cela peut même les rendre malades. 

Certaines personnes pensent que l’intimidation fait partie intégrante de la vie et que c’est une façon pour les enfants d’apprendre à se défendre. Mais l’intimidation a des effets nocifs à long terme, que ce soit sur la santé physique ou psychologique des victimes. Les conséquences peuvent être les suivantes :

  • Se retirer des activités familiales et amicales, vouloir rester seul;
  • Être gêné;
  • Avoir mal au ventre ou à la tête;
  • Vivre des crises de panique;
  • Ne pas pouvoir dormir ou dormir trop, tout en étant épuisé;
  • Faire des cauchemars.

De plus, l’intimidation a des effets sur l’apprentissage des victimes : elles ont de la difficulté à se concentrer en classe; elles vont moins se souvenir de ce qu’elles ont appris. Les stress et l’anxiété découlent aussi de l’intimidation. Les gens qui se font intimider vont être humiliés, abattus et honteux. Si la douleur n’est pas soulagée, l’intimidation peut même conduire à envisager un comportement violent.

Bref, l’intimidation est un phénomène horrible. Si vous êtes victimes d’intimidation, allez vers un adulte ou un parent. N’ayez pas peur, car ils vous aideront dans n’importe quelle situation. Les effets de l’intimidation sont réels, alors ne prenez pas de risque. 

Essayez toujours d’agir contre l’intimidation, soit dans votre école ou dans vos autres activités.

Photo : Isabella Giroux