Nous sommes heureux d’apprendre que l’Université de Hearst obtiendra son autonomie académique et deviendra, donc, une université par et pour la communauté franco-ontarienne du Nord-Est de l’Ontario. Comme son recteur, le Dr Luc Bussières, dit souvent, l’Université de Hearst est la petite gemme méconnue du Nord-Est de l’Ontario.
Nous sommes aussi contents de voir l’intérêt du gouvernement par rapport au projet pour lequel les Franco-ontarien.ne.s travaillent depuis des générations : un réseau interuniversitaire pour et par les francophones à la grandeur de l’Ontario.
Comme vous le savez, le 12 mars dernier, l’Université de Sudbury et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario ont annoncé le souhait que l’Université de Sudbury devienne une université de langue française autonome, avec des liens étroits avec la communauté francophone de la région.
Étant donné la situation financière et académique de l’Université Laurentienne, nous demandons à votre gouvernement d’assurer dans les plus brefs délais le rapatriement à l’Université de Sudbury de tous les programmes, le corps professoral et les cours offerts en français ainsi que le transfert de toutes les ressources matérielles, physiques, humaines et financières (incluant de façon non limitative les archives, bourses, dons, et droits d’auteur) en lien avec l’offre de services en français et la programmation francophone de l’Université Laurentienne, disponibles et offertes en date du 9 avril 2021.
Également, nous vous demandons de mettre en place un moratoire d’un an, renouvelable, sur tous les programmes francophones de l’Université Laurentienne et de ses universités fédérées offerts en date du 9 avril 2021, afin d’assurer qu’ils puissent être offerts dans leur intégralité d’ici la fin de la transition des ressources et programmes francophones vers l’Université de Sudbury.
De plus, nous vous demandons d’établir une commission de mise en oeuvre chargée d’assurer le transfert des programmes en français de l’Université Laurentienne vers l’Université de Sudbury et d’appuyer cette dernière dans son développement, dans un contexte de pérennité de l’enseignement postsecondaire en français dans le Nord-Est de l’Ontario. Cette commission considèrera en priorité les besoins des étudiant.e.s francophones actuel.le.s et futur.e.s.
Finalement, nous vous demandons d’assurer, par tous les moyens, que les étudiant.e.s actuel.le.s des programmes de langue française touchés par la restructuration de l’Université Laurentienne puissent obtenir un diplôme dans le programme au sein duquel ils/elles étaient inscrit.e.s en date du 9 avril 2021, sans cours ou couts supplémentaires à ceux déjà prévus initialement.
Comme ce dossier évolue rapidement, il y a urgence d’agir dès maintenant. Nous sommes certainement d’accord que l’avenir d’une communauté franco-ontarienne forte a besoin d’une éducation postsecondaire robuste et axée sur les besoins, les habiletés et les enjeux des communautés francophones de toutes les régions de la province. Nous espérons donc, l’appui inconditionnel du gouvernement à la création d’une Université de Sudbury autonome et communautaire pour assurer l’avenir et l’épanouissement de la communauté francophone en milieu minoritaire à laquelle nous appartenons.
Guy Bourgouin
Le député de Mushkegowuk-Baie James
Porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’Affaires francophones
France Gélinas
La députée de Nickel Belt
Porte-parole de l’Opposition officielle pour la santé
NDLR : Dans un vote tenu le 16 avril, le Regroupement des professeurs francophones (RPF) de l’Université Laurentienne fait exactement les mêmes demandes.