Cher Docteur Meehan,
En réaction à l’impact local dévastateur du recours à la LACC par l’Université Laurentienne, au cours des derniers mois, des représentants de Save our Sudbury, de la Coalition nord-ontarienne pour une université de langue française à Sudbury et des leadeurs clés de nos communautés autochtones locales se sont rencontrés régulièrement, ont formé le Tricultural Commitee for University Education at Sudbury/Comité triculturel pour l’éducation universitaire à Sudbury et ont entamé une conversation triculturelle afin de construire des ponts et de démontrer leur soutien aux communautés touchées par les coupures à la Laurentienne.
Ces groupes ont vu le jour en réponse aux récentes décisions de l’Université Laurentienne qui ont entrainé, directement ou indirectement, la fermeture et la réduction d’un certain nombre de programmes universitaires importants, mettant ainsi en péril le programme d’études autochtones, l’un des plus anciens programmes de ce type au Canada, offert par l’Université de Sudbury.
Nous sommes tous consternés par cette nouvelle.
Nous reconnaissons que l’éducation autochtone est un canal essentiel pour la transmission du savoir, de la langue, de la culture et des traditions autochtones. Nous ne pouvons imaginer que nos communautés n’aient plus accès à cette programmation et à cette éducation culturelle uniques et vitales.
En écoutant les voix autochtones qui se sont élevées pour défendre ces programmes, il est de notre responsabilité de soutenir leurs demandes et de veiller à ce qu’ils se poursuivent, qu’ils trouvent un nouveau foyer par, pour et avec les communautés autochtones. À cet effet, nous saluons et applaudissons l’offre faite par l’Université de Sudbury aux communautés autochtones d’utiliser la charte Lalemant pour créer une institution autochtone postsecondaire.
Nous aimerions exprimer collectivement, par votre intermédiaire, aux dirigeants actuels des communautés et des organisations autochtones du Nord-Est de l’Ontario, que nous sommes solidaires de toute initiative qu’ils souhaitent mettre en oeuvre et qui assurerait non seulement la reprise de ce programme très important, mais l’établirait sur une base solide qui lui permettrait de se développer.
Ces enseignements sont essentiels à notre histoire commune, au bienêtre de toutes les communautés du Nord de l’Ontario et à nos diverses cultures. Par-dessus tout, ils sont essentiels pour les peuples autochtones. Nous soutenons vigoureusement toute initiative qui permettra à l’éducation autochtone du Nord de l’Ontario d’être rêvée et imaginée selon la volonté de ses communautés.
Nous les avons entendus exprimer ce qui est essentiel au bienêtre des peuples autochtones : une éducation autochtone dirigée et enseignée par, pour et avec les peuples autochtones, ici même dans le Nord de l’Ontario.
Nous sommes un groupe triculturel qui reconnait que nous sommes à N’Swakamok (Sudbury), sur le territoire d’Atikameksheng Anishinaabek et sur la Première Nation voisine de Wahnapitae. Nous reconnaissons également notre dette envers les Anishinaabek et nous nous engageons à promouvoir une véritable vision trilatérale de l’enseignement universitaire dans le Nord de l’Ontario.
En appui sincère et solidaire,
Pour l’émergent Comité triculturel pour l’éducation universitaire à Sudbury/Tricultural Committee for University Education at Sudbury, (en ordre alphabétique)
Monique Beaudoin
Christopher Duncanson-Hales
Scott Florence
Amélie Hien
David Leadbeater
Laurie McGauley
Michèle Minor Corriveau
Will Morin
Marie-Pierre Proulx
Reuben Roth
Denise Truax
Pour le Regroupement des professeur.e.s universitaires francophones de Sudbury
Thierry Bissonnette
Gina Comeau
Denis Hurtubise
La Coalition nord-ontarienne pour une université de langue française