
Le gouvernement de l’Ontario a imposé des mesures strictes de confinement dans les régions de Peel et de Toronto afin de contrer la COVID-19 qui y fait des ravages plus sévèrement qu’ailleurs en province, et même au pays. Cela veut dire que la plupart des commerces non essentiels sont fermés depuis ce lundi. C’est une mesure dramatique pour plusieurs commerces et pour la population qui les fréquente, mais avec le nombre record de cas quotidien battu deux fois au cours de la fin de semaine, la plupart dans ces deux régions, l’Ontario n’avait plus le choix. Il faut aussi applaudir le fait que ce confinement est appliqué sur une base régionale, sans nuire à des régions, comme le nord, où il y a beaucoup moins de cas. Espérons cependant que ce confinement régional fera comprendre clairement aux gens du nord qu’ils ne devraient pas visiter ces régions durement touchées. Essayons de ne pas importer des produits non essentiels.

Le manque de transparence au sujet de la propagation du coronavirus continue de soulever le mécontentement envers nos régies de santé publique. Des cinq régies du nord, la plus cachotière est définitivement Santé publique Sudbury et districts (SPSD). Sous le couvert de la protection de la vie privée, SPSD refuse, par exemple, de nommer les écoles où des infections ont été décelées. Ce qui est vraiment ridicule puisque les conseils scolaires, eux, indiquent sur leur site web quelles écoles sont touchées. Le SPDS ne donne même pas le nom de la personne infectée au conseil scolaire. Pourtant les conseils peuvent connaitre les noms des enfants qui commencent l’école et ne sont pas vaccinés. Allez comprendre. De plus, ce bureau de santé publique a modifié sa façon d’alerter le public des nouveaux cas. Depuis le début de la pandémie, ils publiaient un communiqué et le publiaient sur les réseaux sociaux pour informer le grand public. Or, sans trop expliquer pourquoi, SPSD a cessé d’envoyer ces informations. Il faut maintenant se rendre sur le site web et essayer d’y déchiffrer leur charabia.

La meilleure nouvelle depuis le début de la pandémie est certainement que, jusqu’à présent, trois entreprises pharmaceutiques ont annoncé avoir développé des vaccins contre le coronavirus. Deux sont efficace à plus de 90 % et un à plus de 70 % et ils n’entraineraient pas de grands effets secondaires. Nos autorités médicales doivent encore vérifier ces affirmations, mais, d’ores et déjà, le Canada a des ententes pour acheter assez de ces vaccins pour inoculer presque tous les Canadiens qui le désireront. La mauvaise nouvelle c’est que le nombre de Canadiens qui veulent se faire vacciner est en baisse. Au début de l’été, plus de 70 % des répondants à un sondage indiquaient qu’ils se feraient vacciner. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à juste un peu plus de 50 %. Or, rappelons-nous qu’il n’y aura pas d’immunité communautaire sans un vaccin. Et que la COVID-19, ça tue.