En fin de semaine, la première cargaison de vaccins Pfizer-BioNTech est arrivée au Canada. Dès lundi, les autorités médicales ont commencé à vacciner les personnes les plus à risque, soit les résidents âgés des maisons de soins de longue durée et le personnel médical de ces établissements. L’arrivée du vaccin a aussi entrainé une plus grande transparence de la part de Santé Canada. L’organisme avait déjà expliqué le strict processus de vérification que ses scientifiques ont suivi afin d’approuver le vaccin et, dès lundi, l’agence émettait une mise en garde auprès des personnes souffrant de graves allergies. C’est que deux Britanniques souffrant d’allergies ont subi de sérieux malaises après avoir reçu le vaccin — on affirme que toutes deux s’en sont remises sans graves conséquences — et on ne voulait pas que ce problème se répète au Canada. Histoire de bien informer ces personnes, Santé Canada publiait donc la liste des ingrédients contenus dans le vaccin. C’est ce genre d’honnêteté qui pourrait convaincre les sceptiques.
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Toujours dans le domaine de la santé, le premier ministre Justin Trudeau a réussi à tirer son épingle du jeu lors d’une conférence avec ses homologues provinciaux au sujet des transferts en santé. Les premiers ministres des provinces demandaient une augmentation de transfert de quelque 28 milliards $. Trudeau c’est dit d’accord qu’il fallait augmenter l’aide fédérale aux provinces, mais a remis la décision à plus tard. Comme il dit, il est difficile en pleine pandémie de faire des promesses alors qu’on ne sait pas comment notre système de santé et notre économie se porteront dans six mois, encore moins dans trois ans. Bien sûr, le premier ministre du Québec, François Legault, c’est offusqué. Après tout, les dirigeants québécois croient toujours qu’ils doivent casser du sucre sur le dos du fédéral pour consolider leur pouvoir. Mais la plupart des autres premiers ministres ont semblé comprendre la position de Trudeau et se sont dits satisfaits de sa promesse d’augmentations éventuelles.
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Le gouvernement Trudeau a annoncé une autre bonne chose cette semaine. Le fédéral augmentera la taxe sur la pollution par le carbone, qui passera du taux actuel de 30 $ la tonne à 170 $ en 2030. Ce sont les compagnies productrices qui paient cette taxe, mais elles en transfèrent évidemment les couts aux consommateurs. On estime donc que cette hausse fera augmenter le prix de l’essence à la pompe de quelques 0,37 $. Comment cela est-il une bonne nouvelle, demandez-vous? C’est assez simple. On estime que cette augmentation permettra au Canada de réduire ses émissions de gaz à effets de serre de quelque 200 mégatonnes. Cela permettra au pays de regagner le respect de la communauté internationale en atteignant les engagements qu’il a pris lors des pourparlers de Paris sur le climat. Mais c’est peut-être la deuxième partie de cette annonce environnementale qui vous réjouira. Ottawa annonce aussi qu’il investira 15 milliards $ d’ici 10 ans afin de promouvoir les énergies vertes.
Voilà peut-être les trois plus beaux cadeaux que nous pouvions attendre en ce drôle de Noël 2020.
Joyeux Noël et Bonne année.