Des statistiques publiées cette fin de semaine par le conseil scientifique qui avise le gouvernement Ford indiquent que la plupart des Ontariens suivent plus ou moins les directives de la santé publique pour contrer la progression du coronavirus. Par exemple, 50 % des répondants indiquent ne pas avoir reçu de visite depuis un mois et, si oui, 60 % disent avoir respecté la distanciation. Mais, malgré ces données, les données démontrent que la COVID-19 se répand de façon alarmante et que plusieurs hôpitaux sont en crise.
Pour l’instant, les hôpitaux du Nord sont épargnés. Par exemple, moins de 75 % des places aux soins intensifs à Horizon Santé Nord sont actuellement occupées. Mais la situation est beaucoup plus critique dans le Grand Toronto où certains hôpitaux sont à 140 % de leur capacité. Déjà, certains patients ont dû être déménagés dans des régions moins affectées et il est clair que les institutions du Nord pourraient éventuellement être mises à contribution.
Les statistiques les plus effrayantes cependant ont trait à la morbidité liée au virus. L’Ontario dénombre présentement quelque 50 décès par jour dus à la COVID-19. Mais une modélisation de l’Université McMaster démontre que si la progression de la maladie continue au rythme actuel, il y aura 100 morts par jour d’ici la fin février.
Il devient donc évident que l’attitude des citoyens envers les directives de santé publique n’est pas suffisante pour contrer la progression du virus. Quand 50 ou 60 % des gens disent s’y confirmer, ça veut dire que l’autre moitié de la population s’en fiche royalement. Il est temps que ça cesse.
Restez chez vous! Portez un masque, respectez la distanciation quand vous devez ABSOLUMENT sortir et lavez-vous les mains régulièrement. Il en va peut-être de la vie de vos proches.

De la perfidie du gouvernement Ford
La semaine dernière, le journal Globe and Mail nous apprenait que, juste avant Noël, pendant que nous étions tous préoccupés par la préparation des Fêtes en temps de pandémie, le gouvernement Ford a encore démontré sa perfidie. Il a glissé un amendement à sa loi budgétaire omnibus réduisant l’indépendance des 36 autorités de conservation de la province.
Le changement force ces organismes à se soumettre à toutes directives ministérielles appuyant des projets de développement qu’elles auraient modifiés afin de protéger l’environnement. Ces directives ministérielles existent depuis longtemps, mais elles étaient rarement utilisées. Les organismes de conservation pouvaient auparavant contester une telle décision ministérielle devant un comité d’appel.
L’article du Globe and Mail donne en exemple le projet d’un développeur à Pickering qui a fait des dons substantiels au parti conservateur de l’Ontario. L’autorité locale de conservation s’est opposée à la création d’un terrain de stationnement de 57 acres pour un centre de distribution. L’organisme environnemental indique que le stationnement détruirait un marécage qui abrite plusieurs espèces animales. Or, le maire de la localité, qui est aussi un donateur au parti conservateur, s’opposait à cette décision. Donc, le ministre des Affaires municipales a émis une directive qui ne peut être portée en appel.
Amenez-en de l’asphalte.
