
La décision de l’Université Laurentienne de dissoudre à la fin du mois la fédération qui regroupe trois de ses composantes universitaires — les universités de Sudbury, Huntington et Thorneloe — a fait couler beaucoup d’encre. Surtout de l’encre rouge. Rouge de colère. Plusieurs ont rappelé que ce sont ces trois institutions qui ont créé la Laurentienne en formant la fédération en 1960. Sans connaitre les détails du contrat de la Fédération, il est difficile de savoir si la Laurentienne a le droit de prendre cette décision unilatéralement. Au moins une des trois institutions, Thorneloe, semble croire que non. Elle porte la question devant les tribunaux. De son côté, l’Université de Sudbury semble plutôt se concentrer sur son projet de transformation en université francophone.
Mais la question légale n’est pas la seule. Le communiqué de la Laurentienne n’indique pas comment elle garantira que les étudiants inscrits dans les programmes offerts par ces universités fédérées pourront poursuivre leurs études. C’est très probablement ce qui inquiète le plus les étudiants… alors que commencent leurs semaines d’examens et de travaux finaux.

Quand un confinement n’en est pas un. Voilà ce qu’on pourrait dire du dernier confinement imposé par le gouvernement Ford. Face à la remontée fulgurante du nombre de cas de COVID-19 — plus de 6000 en fin de semaine — et surtout au nombre de personnes admises aux soins intensifs, le premier ministre Ford annonçait le 1er avril un confinement de 28 jours. Le problème est que les petits commerces — soins de beauté, restaurants, bars, gymnases, etc. — doivent fermer, mais les centres commerciaux et les magasins à grande surface sont encore ouverts. En fin de semaine, une vidéo montrant des milliers de personnes magasinant coude à coude dans le centre commercial Yorkdale à Toronto a suscité le mécontentement de nombreux internautes. Avec raison. Monsieur Ford, s’il y a des endroits où les gens ne peuvent maintenir la distanciation physique, ce sont bien les centres commerciaux. Alors, cessez d’essayer de plaire à vos amis propriétaires de ces commerces et veillez plutôt au bienêtre des Ontariens.
NDLR : Selon certains médias, le confinement pourrait être renforcé cette semaine.

Le processus de vaccination semble enfin décoller en Ontario. En fait, partout au Canada. C’est à peu près temps. Depuis quelques semaines, les gens âgés de 70 ans et plus peuvent recevoir le vaccin un peu partout en Ontario. Le système comporte quelques ratés bien sûr, mais quand on pense à toute la logistique que ça prend pour vacciner plus de 38 millions de personnes, on peut être indulgent. Et ça, c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement que le pays a connues au début du processus de vaccination.
Un seul bémol dans cette entreprise : maintenant que nous avons presque fini d’inoculer les personnes âgées à risque, celles qui ont à faire à des centres de soins, il serait peut-être préférable de ne plus vacciner selon l’âge. Il nous semblerait plus important de protéger d’abord les travailleurs essentiels de tous âges. Après tout, c’est leur travail qui continue de combler les besoins du reste de la société.