Les écoles anglophones et francophones de l’Ontario sont touchées par une grève du zèle qui dure depuis quelques mois maintenant.
Mise en contexte de la grève
Au printemps dernier, le gouvernement provincial a annoncé qu’au cours des quatre prochaines années, il augmenterait de
22 à 28 le nombre moyen d’élèves par classe au secondaire. Aussi, pour obtenir leur diplôme, les élèves devraient désormais effectuer quatre crédits en ligne.
Au cours des derniers mois, le gouvernement ontarien a finalement proposé que le nombre d’élèves augmente plutôt à 25 et il a ramené les exigences en matière d’apprentissage en ligne à deux cours. Toujours insatisfaits, les enseignants ont décidé d’agir. (NDLR : le 3 mars, le gouvernement a annoncé vouloir augmenter à seulement 23 et retirer le caractère obligatoire des cours en ligne.)

Quel est le but de cette grève?
Il s’agit de protéger le système d’éducation de coupes financières désastreuses. L’éducation est un investissement pour notre avenir et un bien commun important.
Cette grève suscite énormément de débats sur les réseaux sociaux. Les enseignants, les parents, les élèves et bien d’autres sont affectés. Mais les coupures peuvent être dévastatrices à long terme. C’est pour cela que je tiens à remercier tous ceux qui se tiennent debout pour notre éducation.
Comment la grève affecte-t-elle les élèves?
Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, soutient que la grève des enseignants porte avant tout préjudice aux enfants, car les moyens de pression comprennent un retrait partiel des services aux élèves, dont le remplissage des bulletins scolaires.
Selon moi, la grève affecte les étudiants pour plusieurs raisons. Entre les congés, les journées d’apprentissage et les journées d’intempéries, nous pouvons perdre énormément d’heures de classe. Aussi, il se peut que nous accumulions plusieurs retards, que ce soit dans les apprentissages, les évaluations ou les examens. Cela peut être dommageable pour les élèves et leurs enseignants.
Plusieurs activités et sorties sont aussi annulées, je l’ai expérimenté moi-même. Avec ma classe de «Soin et santé», nous devions nous rendre dans un centre hospitalier pour une sortie éducative. Nous étions tous excités pour cette sortie, mais, malheureusement elle devait avoir lieu le même jour que la grève du mercredi 4 décembre. Nous n’avons donc pas pu nous y rendre.
Les tâches que les enseignants cessent d’exercer comprennent : l’ajout de commentaires sur les bulletins, la participation à certaines réunions et la participation aux tests provinciaux. Les bulletins des écoles primaires sont sortis récemment et j’ai été surprise de voir que rien n’était écrit sur les pages du bulletin de mon petit frère. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que la grève était bel et bien enclenchée.
Malheureusement, les négociations avec le gouvernement piétinent depuis plusieurs mois. Nous ne baissons pas les bras, car il faut continuer à se battre pour avoir ce que l’on désire. C’est notre devoir à nous, les étudiants, comme au personnel scolaire d’agir.
Comment la grève affecte-t-elleles parents?
Tout comme les élèves, les parents sont aussi affectés par les mesures de grève des enseignants. Après avoir lu plusieurs témoignages, je constate que la grève s’annonce difficile pour certains.
Les parents qui doivent se rendre au travail durant les jours de grève ne peuvent pas toujours amener leurs très jeunes enfants avec eux. Vu que les écoles sont fermées, les parents doivent se débrouiller pour trouver d’autres solutions. Heureusement, dans certaines villes de la province, il existe des centres pour garder les jeunes enfants durant la grève. Les enfants peuvent s’y amuser, faire du bricolage, etc., pendant les heures de grève et de travail. Il y a toujours des solutions. C’est ça qui est bien.
La grève est l’un des derniers recours pour attirer l’attention du gouvernement. La situation est peut-être loin d’être réglée, mais nous croisons tous les doigts pour qu’elle ait une fin heureuse.
Continuons à nous battre pour nos droits et pour nos opinions. On espère tous que le gouvernement se décidera enfin à entendre ce que les gens ont à dire. Il ne faut juste pas abandonner. Continuons d’y croire!